De l'herbe à l'assiette : naissances et soins au bétail
Suggestions
- famille
- agriculture
- mobilité
- énergie
- tourisme
- faune
- biodiversité
- vélo
- patrimoine
- randonnée
- produit
- alpage
L’automne est bien installé, et le bétail profite des dernières pâtures avant de regagner les écuries pour l’hiver. Pour les agriculteurs, c’est le moment de se consacrer aux soins des troupeaux : surveiller les naissances, parer les pieds et évaluer leur état de santé après plusieurs mois passés en plein air, souvent sur des alpages escarpés.
Les naissances sous surveillance
La période des naissances est un moment crucial dans l’élevage, marquant l’arrivée des veaux, cabris et agneaux, et assurant ainsi le renouvellement du cheptel. Bien que des naissances aient lieu tout au long de l’année, notamment dans les élevages laitiers pour garantir une production continue, une grande partie des petits naît entre l’automne et l’hiver, lorsque les troupeaux sont à l’intérieur des écuries et que leur surveillance est plus facile.
Après 9 mois de gestation chez les vaches, et un peu moins de 5 pour les brebis et les chèvres, les femelles commencent à montrer des signaux de mise bas ; gonflement des mamelles, position alternée entre couché et debout, contractions ou encore poussées. Même si la plupart des naissances se déroulent naturellement et sans complication, les agriculteurs préfèrent être à proximité de leurs bêtes afin de pouvoir intervenir si besoin et éviter le risque de mortalité. La naissance idéale se produit lorsque le petit se présente avec les deux pattes en avant, suivi de la tête et du reste du corps. Cependant, comme chez les humains, il peut arriver que le petit soit mal positionné, empêchant la mère de donner naissance. Dans ce cas, l’agriculteur peut tenter de repositionner le petit par quelques gestes et, si nécessaire, faire appel au vétérinaire.
Après la naissance, il est essentiel de veiller à ce que le petit se lève rapidement pour pouvoir téter et bénéficier du colostrum — le premier lait produit par la mère après la naissance — qui lui fournira les anticorps essentiels au développement de son système immunitaire et à sa survie. L’éleveur doit également surveiller la santé de la mère, s’assurant qu’elle se relève, lèche son petit et se remette à manger, boire et ruminer correctement.
Dans les élevages dits de vaches allaitantes produisent de la viande, les petits sont élevés avec leurs mères et tètent jusqu’à leur sevrage, tandis que dans les élevages laitiers, les jeunes sont souvent séparés de leur mère peu après la naissance.
Le parage des pieds
Il est important de veiller à la santé des onglons chez les vaches, chèvres et brebis, car les boiteries représentent l'un des principaux problèmes sanitaires dans les élevages. Une fois de retour dans les écuries à l’automne, les agriculteurs se consacrent souvent à cette tâche essentielle pour le bien-être de leur troupeau. Appartenant à la famille des ongulés, ces animaux possèdent naturellement des cornes qui poussent sur leurs sabots. Mais celles-ci ne s'usent pas suffisamment, probablement dû au fait qu’ils se déplacent moins que les ongulés sauvages.
Ainsi, les agriculteurs doivent prévoir, au moins une fois par an, un parage des pieds de leur bétail. Cela consiste à couper l'excès de corne qui recouvre le sabot de l'animal, car une corne trop longue peut provoquer des douleurs et entraîner des boiteries. C'est également l'occasion de vérifier la santé générale de l’onglon, des infections pouvant se loger entre les doigts des animaux. Pour les chèvres et les brebis, c'est généralement l'exploitant lui-même qui s'occupe de tailler les onglons, tandis que pour les bovins, cette tâche est souvent confiée à un professionnel.
En somme, le soin du bétail, qu'il s'agisse des naissances ou du parage des pieds, nécessite un mélange de connaissances, de patience et de dévouement. Un suivi rigoureux de ces pratiques contribue à la longévité et à la qualité de vie des animaux à la ferme.