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L’abeille domestique est bien connue pour sa capacité à produire du miel, mais ce sont surtout les abeilles sauvages, par leur grande diversité, qui jouent un rôle crucial dans le maintien de la biodiversité et des services écosystémiques.

En tant que pollinisatrices, les abeilles en général assurent la reproduction de nombreuses plantes, contribuant ainsi au maintien de la diversité floristique. En butinant et en pollinisant les fleurs des cultures agricoles, les abeilles sont également essentielles à la production des fruits et légumes.

Maillons clé de la chaîne alimentaire, les abeilles disparaissent pourtant en silence ; plus de la moitié des 600 espèces d’abeilles sauvages présentes en Suisse sont menacées. Les principaux facteurs responsables de ce déclin sont l’utilisation de pesticides et de produits chimiques, la disparition de leurs habitats naturels, le manque de ressources en nourriture par la perte de prairies fleuries sauvages, et, dans certains cas, la surabondance d’abeilles domestiques qui vient concurrencer les abeilles sauvages.

De nombreuses actions simples à réaliser favorisent la présence des abeilles sauvages.

Exposer des zones de sol présentant du sable, favoriser la présence de diverses structures tel que du bois mort, des tas de pierres ou de tiges à moelles ou creuses encourage également le développement de sites de nidification.

Dans son jardin, garder une bande d’herbe non-fauchée permet à des fleurs indigènes d’attirer les abeilles entre mars à septembre.

Les arbres fruitiers et les haies vives indigènes garantissent une abondance de fleurs et d’habitats divers, utile pour la biodiversité dans son ensemble.

Enfin il est possible de construire des hôtels à insectes qui favorisent la reproduction des abeilles sauvages. Faciles à réaliser, ils peuvent être placés dans son jardins ou sur son balcon.

La gestion différenciée des espaces verts permet d’adapter le type d’entretien au type d’utilisation des différentes surfaces vertes. De cette manière, il est possible d’améliorer la qualité écologique des espaces verts tout en conservant l’utilité de ces espaces. Ces mesures peuvent consister par exemple en un entretien plus extensif des talus routiers ou par le fait de laisser des surfaces de prairie non fauchée dans les parcs publics. Ces adaptations peuvent être facile à mettre en place et apportent une grande plus-value pour les milieux en termes de biodiversité.

En 2022, une étude par le Parc des espaces verts de la commune de Gruyères a permis de réaliser un plan de gestion différencié. Plusieurs parcelles de prairie fleurie ont été semées, créant de nouvelles oasis pour les abeilles sauvages et bon nombre d’autres insectes. Des arbres fruitiers ont également été plantés. Trois pommiers à jus et un poirier permettront peut-être aux élèves de faire du jus dans les années à venir, tout en offrant un nouvel habitat à divers oiseaux, insectes et à la petite faune.

Ces mesures permettent de favoriser la biodiversité par la création d’habitats, tout en améliorant la qualité de vie des habitants par mise en place d’espaces naturels pouvant servir de lieux pédagogiques ou de zones de repos et d’observation.

Plusieurs communes du Parc s’impliquent dans des projets de revitalisation de cours d’eau. Ces travaux consistent à rétablir les fonctions naturelles des eaux superficielles qui ont été endiguées, corrigées, couvertes ou mises sous terre.

Ces projets se montrent souvent conséquents et fort onéreux, mais essentiels pour le maintien de la biodiversité. C’est le cas des communes de Château-d’Œx, Haut-Intyamon ou Gruyères qui pilotent des projets tels que la suppression de seuils des cours d’eau visant à rétablir la migration piscicole. La renaturation d’un tronçon corrigé permet au lit de la rivière de retrouver un écoulement naturel, propice à de nombreuses espèces.

Projet École

Le projet École propose chaque année aux classes situées sur le territoire du Parc une animation en plein air organisée et financée par le Parc, encadrée par un accompagnateur montagne ou un spécialiste du domaine. Ces sorties plongent les enfants dans une expérience sensorielle et ludique ; les pieds dans l’eau, dans la terre ou dans la sciure, ils découvrent au fil de leur scolarité les milieux aquatique, forestier ou montagnard. Ponctuée de jeux et activités pédagogiques variées, cette sortie leur permet d’approfondir leurs connaissances sur l’aspect naturel de ces milieux ainsi que sur leur lien avec la société.

En marge du projet École, le Parc propose aussi plusieurs sorties à la cartepour les classes. Ces animations en plein air permettent aux enfants de se familiariser avec la biodiversité locale. Au printemps, Le réveil des amphibiens aux Mosses fait vivre aux élèves le réveil des crapauds, grenouilles, tritons et salamandres après leur hibernation. À la découverte des ruisseaux transforme les élèves en chercheurs d’invertébrés aquatiques. Lors d’une animation Abeilles sauvages, les enfants se plongent dans la vie mystérieuse des abeilles et construisent un nichoir. Traces et empreintes fait découvrir aux classes les différents signes de présence laissés par la faune sauvage.

Activités de découverte Parc à la carte

Le programme annuel d’activités Parc à la carte propose des visites guidées, randonnées, conférences et expériences variées tout au long de l’année. Les amoureux la nature souhaitant découvrir la riche biodiversité du Parc pourront par exemple prendre part à une excursion nocturne au cœur de la forêt de Corbeyrier en compagnie d’un accompagnateur en montagne (le 20 juillet), à une randonnée d’observation des lichens et forêts du vallon de la Tinière avec une lichenologue et un garde forestier (le 7 septembre) ou encore à la découverte des abeilles sauvages grâce à une spécialiste de ces insectes fascinants, si importants pour la biodiversité (11 août).