Aigle et sports aériens : une coexistence fragile
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L’aigle royal fait face à une pression croissante liée aux sports aériens, tels que le parapente ou le deltaplane. En observant les bons comportements, les amateurs de vol libre peuvent continuer à pratiquer leur passion sans porter atteinte à cette espèce vulnérable.
Grâce à son paysage particulièrement diversifié, le Parc Gruyère Pays-d’Enhaut abrite une riche population d’oiseaux, dont certaines espèces menacées. L’aigle royal est l’une d’entre elles. Surnommé le roi des airs, l’aigle royal est l’un des plus grands rapaces en Suisse. On le reconnait à sa silhouette en dièdre, plumes relevées au bout des ailes, sa tête et queue proéminente, son plumage uniformément brun, et sa nuque tâchée d’ocre doré. Espèce emblématique des alpes, l’aigle royal niche habituellement en altitude, dans les falaises, et apprécie les grands espaces. En tant que super prédateur, l’aigle royale joue un rôle important au sein de la faune alpine. En s’attaquant aux individus les plus faibles, il participe à la sélection naturelle et au maintien de la santé de l’écosystème en se nourrissant de cadavres d'animaux sauvages.
Une espèce vulnérable aux sports aériens
Extrêmement persécuté par l’homme au début du 20e siècle, il a vu sa population dangereusement chuter. Grâce à la mise en place de mesures de protection strictes, sa disparition a pu être évitée. Bien que n’ayant pas de prédateur naturel, la population d’aigles royaux peine cependant à augmenter. Sa sédentarité le rend particulièrement sensible à tout dérangement de l’homme. De nature très territorial, l’aigle n’hésite pas à expulser les intrus de son territoire, que ce soit un autre individu de son espèce ou un parapentiste, qu’ils perçoivent comme un potentiel prédateur. Un dérangement peut perturber leur comportement jusqu’à l’abandon de leur nichée.
Les comportements responsables
Pour toutes ces raisons, l’espèce est particulièrement sensible au dérangement issu de sports aériens. Ainsi, les recommandations de bons comportements sont données afin de permettre une coexistence entre amateurs de sports aériens et aigles royaux. Le Parc a regroupé les différentes réglementations et zones sensibles dans sa fiche de sensibilisation dédiée à ces sports de haute-voltige.
Ainsi, il est recommandé aux amateurs de sports aériens de suivre certains comportements responsables :
- éviter de survoler les animaux à basse altitude ;
- maintenir l’aéronef à une distance respectable des falaises ;
- utiliser les places de décollage et d’atterrissage prévues ;
- penser à emporter vos déchets avec vous ;
- ne pas décoller ou atterrir dans des districts francs ou survoler à basse altitude les réserves naturelles.
À noter que des lignes directives sont définies spécifiquement pour les écoles de parapentes, notamment concernant la réserve de la Pierreuse.