Nouveau projet de recherche : tavillon et durabilité

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Un important projet de recherche sur la durabilité des toitures traditionnelles en bois sera mené en collaboration avec le Parc Gruyère Pays-d’Enhaut et différents partenaires dont l’École supérieure du Bois Bienne.

Véritable tradition vivante des Préalpes fribourgeoises et vaudoises, les toitures traditionnelles en tavillons ou en anseilles constituent l’identité du patrimoine bâti du Parc Gruyère Pays-d’Enhaut. C’est donc naturellement que le Parc s’est impliqué dans le projet de recherche sur la durabilité des tavillons qui sera menée dès juillet 2023 par L’École supérieur du Bois Bienne (BFH) en étroite collaboration avec un groupe de pilotage composé de la BFH, le Fonds Suisse pour le Paysage, les services cantonaux du patrimoine (VD et FR) ainsi que l’Association Romande des Tavillonneurs.

Il s'agit donc de faire un état des lieux auprès des tavillonneurs sur les différentes pratiques d'autoclavage, évaluer leur impact environnemental effectif et étudier les alternatives possibles afin de fournir une aide à la décision pour les propriétaires et les financeurs. En effet, bien que l’art du tavillonnage se porte plutôt bien et que la relève semble assurée dans nos régions, son avenir n’est pourtant pas tout rose. Le réchauffement climatique tend à diminuer la longévité de ces toitures en bois, à cause des grandes variations de températures l'hiver et des averses de grêles de plus en plus fréquentes l’été.

De son côté, l’autoclavage – l’imprégnation des tavillons avec des produits chimiques – est une solution de plus en plus utilisée. Efficace pour augmenter la durée de vie des toits, cette méthode pose cependant certains problèmes au niveau écologique, notamment pour ce qui est du lessivage et de la récupération des eaux de toit, ou encore de l’élimination des tavillons en fin de vie. De plus, cela remet en cause certains subventionnements.

Le projet de recherche se déroulera sur 2 à 3 ans. Près de la moitié du financement est assuré par le Fonds Suisse du Paysage. Le reste sera couvert par des contributions des services cantonaux concernés, de La Loterie Romande, de l’Établissement cantonal des assurances du bâtiment (ECAB) et du Parc Gruyère Pays-d’Enhaut.