À la rencontre de la microfaune e des cours d'eau
Projet école 2023-2024
Suggestions
- famille
- agriculture
- mobilité
- énergie
- tourisme
- faune
- biodiversité
- vélo
- patrimoine
- randonnée
- produit
- alpage
Les élèves des classes du Parc se sont aventurés cette année au contact du vivant dans le cadre du projet école en découvrant un écosystème aquatique riche en biodiversité. Ces sorties à vocation de sensibilisation et d’éducation à l’environnement semblent remplir leurs objectifs, selon le travail de Master d’Ophélie Rosselet.
À la découverte des cours d’eau
Cette année scolaire 2023-2024, les enfants des écoles du territoire du Parc ont pu profiter d’une sortie d’une matinée en plein air développée et offerte par le Parc dans le cadre du Projet Écoles. Malgré une météo très capricieuse, plus de 70 classes ont pu vivre cette aventure riche en émotions, chacune guidée par un accompagnateur en montagne.
Après un moment de marche pour rejoindre les abords d’un ruisseau à proximité de leur école, l’accompagnateur introduit le thème : les milieux aquatiques et plus particulièrement, les cours d’eau !
Le moment fort de la sortie est l’activité où les enfants se transforment en chercheurs de petits invertébrés aquatiques. Ils soulèvent précautionneusement des pierres et tamisent les fonds du ruisseau. Surprise ! Ils découvrent alors une faune aquatique insoupçonnée, ce qui occasionne diverses réactions, du Beurk ! dégueulasse ! à Incroyable ! magnifique !
Ces micro-organismes sont un très bon indicateur de la qualité des cours d’eau. La présence de certaines espèces montre par exemple que l’eau est polluée. Les classes se sont prêtées à l’exercice en essayant d’identifier sous une loupe les invertébrés qu’ils avaient dénichés, leur nombre et à quelle classe de qualité de l’eau ils font référence grâce à un code couleur. Par exemple, les sangsues ou vers de vase indiquent une eau plus polluée alors que des larves d’éphémère ou de phrygane sont plutôt bon signe. Après les avoir analysés, les aventuriers relâchent délicatement leurs trouvailles dans leur habitat naturel.
Pour le Parc, dans un objectif de sensibilisation, il est important de permettre aux enfants d’explorer cet écosystème. En effet, les cours d’eau suisses sont des milieux très riches en biodiversité animale et végétale, mais plus de 70% d’entre eux sont menacés par des endiguements, par l’usage intensif de la force hydraulique, par l’usage de pesticides et de micropolluants, par l’augmentation des températures des eaux due aux changements climatiques ou par la présence d’espèces exotiques envahissantes.
Quel est l’impact d’une sortie du projet école sur les enfants ?
C’est la question que s’est posée Ophélie Rosselet de l’Université de Lausanne pour son travail de Master en éducation de l’environnement. Pour cela, elle a suivi cette année plusieurs classes du Parc avant, pendant et après leur sortie de terrain du projet école. Elle a notamment fait dessiner aux enfants un cours d’eau et ses environs, avant et après la sortie, pour étudier un éventuel changement de connaissance et de perception de cet environnement. Il faut préciser que la grande majorité des élèves du Parc sont déjà exposés régulièrement à la nature, par des balades en famille par exemple.
De manière générale, les élèves ont dessiné une biodiversité plus typique d’un milieu forestier dans leur dessin avant la sortie. Dans le dessin réalisé après la sortie, il y avait plus d’espèces aquatiques, dont des micro-organismes observés qui étaient auparavant absents de la quasi-totalité des premiers dessins. Ces résultats soulignent ainsi l’importance de diversifier les expériences et les environnements naturels auxquels les enfants sont exposés pour élargir leurs connaissances de la biodiversité.
De plus, aucun premier dessin ne comportait de signe de présence humaine. En revanche, certains dessins réalisés après la sortie affichaient des éléments et des activités liés à l’humain. Il semblerait donc que les enfants aient davantage pris consciences durant la sortie du lien entre l’humain et son environnement.
Pour résumer, l’étude d’Ophélie confirme l’importance des approches interactives, pratiques et en plein air (comme dans l’activité de recherche d’invertébrés aquatiques) plutôt que de simples explications théoriques pour enrichir efficacement les connaissance et l’intérêt des élèves sur l’environnement. C’est justement ce genre d’approche que propose le Parc aux élèves dans le cadre du projet école, dont le prochain thème annuel sera la gestion de l’eau.