LA VALLÉE DE LA JOGNE
Vallée de la Jogne (Fribourg et Berne) : Châtel-sur-Montsalvens, Crésuz, Val-de-Charmey, Jaun et Abländschen (commune de Saanen, BE)
La vallée de la Jogne est constituée de communes villages (Châtel-sur-Montsalvens, Crésuz, Jaun) et Val-de-Charmey, une commune composée des villages de Cerniat et de Charmey. Abländschen figure comme l’exception bernoise aux communes de la Jogne. Situé sur le territoire de la commune de Saanen, au pied du versant est des Gastlosen, le village d’Abländschen est séparé de cette dernière par le col du Mittelberg, uniquement accessible en été par une route caillouteuse. L’accès principal est garanti par la commune fribourgeoise voisine, Jaun.
La vallée de la Jogne a vu sa population augmenter au 20e siècle, particulièrement depuis 1970 et le passage d'une économie basée sur l'agriculture au tourisme et aux services. Les communes de Châtel-sur-Montsalvens, Charmey et Crésuz ont bénéficié d'une croissance significative, liée au développement touristique de Charmey, et à la construction de nombreuses infrastructures (télécabine, piscine, centre de sports). Cerniat, village dans la vallée du Javro, a maintenu sa vocation agricole.
Charmey est un assemblage de plusieurs hameaux autour d’un centre urbanisé qui groupe les fonctions civiles et religieuses. Le village fonctionne comme un centre régional, un pôle touristique générant des emplois dans le secteur tertiaire (commerces, hôtels, restaurants). La population de Charmey se densifie : quelque 1200 habitants en 1980 contre 1850 en 2010. Début 2014, selon la volonté populaire, Charmey et Cerniat forment ensemble une seule et même commune nommée Val-de-Charmey. Cerniat a vécu un fort exode jusqu'en 1990. Depuis une vingtaine d'années, la situation est stabilisée.
Châtel-sur-Montsalvens et Crésuz ont subi une modification radicale de leur population, avec un passage d'un statut de village agricole à celui de localité de résidences principales et secondaires, attirant une population liée à l’agglomération bulloise avec une forte présence de pendulaires.
Seule commune gruérienne germanophone, Jaun vit du tourisme, de l’agriculture et d’activités liées au travail du bois. Son vaste territoire s’étend des Gastlosen au Lac Noir. La commune comprend les hameaux de Im Fang, Kappelboden, Weibelsried et Zur Eich.
GRUYÈRES ET L’INTYAMON
Gruyères et vallée de l’Intyamon (Fribourg) : Gruyères, Bas-Intyamon, Grandvillard, Haut-Intyamon.
L’Intyamon est une vallée où huit villages et quelques hameaux sont répartis sur les deux rives de la Sarine. Estavannens, Villars-sous-Mont, Grandvillard, Neirivue, Lessoc et Montbovon sont classés comme sites construits d’importance nationale. Ils sont aujourd’hui regroupés en trois communes : Bas-Intyamon, Grandvillard et Haut-Intyamon.
Les trois communes de l'Intyamon sont issues de fusions réalisées en 2002 pour Haut-Intyamon (Albeuve, Lessoc, Montbovon, Neirivue) et en 2004 pour Bas-Intyamon (Enney, Estavannens, Villars-sous-Mont). Grandvillard est la seule commune non fusionnée. Ces villages et communes connaissent une diminution de leur population durant la première moitié du 20e siècle (exode rural et diminution de l’emploi dans le secteur secondaire – secteur du bois). Depuis 1970, les communes de Bas-Intyamon et Grandvillard, voisines de Bulle, connaissent une croissance de leur population. La route de contournement de Bulle ouverte en 2010 a contribué à l’attractivité résidentielle de ces communes.
Rassemblant les villages de Pringy, Epagny, Moléson-sur-Gruyères, le hameau de Saussivue et la cité médiévale en elle-même, Gruyères se situe à l’entrée de la vallée de l’Intyamon. Attraction touristique de renommée internationale, Gruyères se veut l’ambassadrice du patrimoine régional et de la production de Gruyère AOP.
PAYS-D'ENHAUT – LES MOSSES
Pays-d'Enhaut (Vaud) : Château-d'Œx, Rossinière, Rougemont.
Les Mosses (Vaud) : commune d’Ormont-Dessous.
Le Pays-d’Enhaut est caractérisé par un habitat dispersé, composé de villages et hameaux dont les structures du bâti diffèrent (bien que d’origine semblable) selon leurs propres histoire et évolution. D’abord villages agricoles, Château-d’Œx et Rougemont ont vu leur structure modifiée par la construction de bâtiments et infrastructures touristiques.
Rougemont, Rossinière et Les Mosses (commune d’Ormont-Dessous) connaissent un exode rural caractéristique des zones de montagne jusque dans les années 1970, puis une stagnation démographique jusqu’au tournant du millénaire. Château-d'Œx, par son développement touristique dès la fin du 19e siècle, son rôle de pôle régional et son fort développement dans la construction, maintient le niveau de sa population. Rougemont voit une croissance de sa population durant ces 20 dernières années en lien avec le développement de Gstaad (commune de Saanen) comme centre touristique et résidentiel.
Le développement de la station de ski des Mosses modifie la structure de la population de cette zone d’habitats traditionnellement dispersés en augmentant le nombre de résidants.
VERSANT LÉMANIQUE DU PARC
Montreux, Veytaux et Villeneuve (seuls les hauts de ces trois communes font partie du Parc, à l’exception de Veytaux et de son château de Chillon), Corbeyrier.
Cette zone est composée d’habitats saisonniers et dispersés (alpages) à l’exception notable de deux villages situés sur la commune de Montreux : Caux et Les Avants, accompagnés de quelques hameaux.
Ces trois communes connaissent des situations assez diverses. Sur le territoire de Veytaux et Villeneuve, la population résidante dans les zones du Parc est faible et subit une forte variation saisonnière (chalets d’alpage occupés uniquement en été). Une population résidante de 27 personnes pour Veytaux et de 50 pour Villeneuve.
Pour Montreux, les villages de Caux (877 habitants), Les Avants (409) et les hameaux de Chamby, Saumont, Cergnaule et Villard-sur-Chamby regroupent 1’750 résidants à l’année. Les deux premiers se sont développés comme stations d’altitude, au début du 20esiècle, puis sont devenus des zones résidentielles. Les écoles internationales occupant d’anciens hôtels amènent une population importante durant l’année scolaire (près de 400 personnes à Caux).
Corbeyrier et le hameau de Luan qui lui est attaché sont situés dans le district d’Aigle, sur les hauts du vignoble d’Yvorne. A la Belle Epoque, Corbeyrier figure comme station touristique de choix et voit fleurir bon nombre de pensions et d’hôtels. Dès le milieu du 20e siècle, les colonies remplacent les touristes et accueillent les enfants de tous horizons.