Les abeilles sauvages, sous la loupe du Parc 

Après le rougequeue à front blanc et le lézard agile, c’est au tour des abeilles sauvages d’être mises à l’honneur pour les deux prochaines années dans le cadre du projet Espèce cible du Parc.

Alors qu’il n’existe qu’une seule espèce d’abeille domestique, Apis mellifera, plus de 600 espèces d’abeilles sauvages ont été recensées en Suisse. Bien que chacune d’entre elles possède des caractéristiques et des comportements qui leur sont propres, elles ont toutes en commun leur mode de vie solitaire ou semi-solitaire à la différence de leurs cousines domestiques qui, elles, vivent en colonie.

Même si les abeilles sauvages ne produisent pas de miel comme réserve pour l’hiver, elles jouent un rôle vital pour la pollinisation des plantes sauvages et cultivées, assurant la reproduction de nombreuses espèces végétales et le maintien de la biodiversité. Elles sont aussi essentielles à la production de fruits, de légumes et de graines, assurant également la survie de nombreuses espèces animales qui dépendent de ces ressources pour leur alimentation.

Chaque deux ans, le Parc s'arrête sur l’une ou l’autre espèce issue de sa liste d’espèce cibles et propose une série d'actions de prospection, sensibilisation et d’amélioration des habitats. Pour les deux prochaine années, l’abeille sauvage a été choisie afin de sensibiliser à son déclin alarmant observé ces dernières années. En effet, plus de 50% des espèces sont présentes sur la liste rouge des espèces menacées en Suisse. Le manque de nourriture et la perte d’habitats causés par l’urbanisation et l’utilisation excessive de pesticides sont les principales causes de leur déclin.

En comprenant mieux les besoins des abeilles sauvages et avec la collaboration de spécialistes, le Parc encouragera la mise en place des mesures visant à les favoriser, que ce soit dans les jardins privés, en zone agricole ou encore dans les différents espaces verts des communes.

Crédit photo : Entomologie/Botanik, ETH Zürich / Fotographe : Albert Krebs